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Gexham

Bureau d'expertise immobilière

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Les humidités dans un bâtiment.


1. Les origines :

Les origines d’un excès d’humidité dans une habitation sont variées :

- Les fuites provenant de l’extérieur :

  • c’est souvent l’eau de pluie qui pénètre dans la maison par le toit, les solins ou les corniches (couvert)
  • ou un ruissellement sur les façades (non couvert)
  • ou encore par une source souterraine (non couvert)

- Les fuites intérieures :

  • les appareils électroménagers, les canalisations d’apport et d‘évacuation d’eau sont parfois défectueux. (couvert)

Recherche de l’origine d’une fuite :
Adduction- chauffage ou décharge ??? : pour cela, couper l’eau une nuit et voir si perte au compteur (éventuellement aussi un test de pression) ; faire idem pour tuyaux de chauffage.

  • si positif => alimentation/tuyau de chauffage : si chauffage ou eau chaude, on peut tester à la caméra infrarouge ; si eau froide, plus difficile ; repérer la zone au mieux suivant l’absorption des murs et l’hygromètre.
  • Si négatif => décharge : voir si eau sale ou propre ; si propre, eaux de toiture. Dans les 2 cas, d’abord tenter le test de l’eau colorée si l’humidité résultante est suffisante. Si pas de résultat probant, test à la caméra optique.

Remarque : si pas de test probant, il est parfois plus facile de remplacer alors la conduite défectueuse par un circuit apparent en dérivation

- Les infiltrations par capillarité :

L’eau traverse les murs ou remonte du sol (humidité ascensionnelle) à l’intérieur des murs en utilisant les matériaux de construction comme transporteurs. Les manifestations de l’humidité ascensionnelle sont, elles, situées dans la partie basse des pièces en rez-de-chaussée (a fortiori des caves), entre 0 et 1m du sol. (non-couvert)

- L’humidité par condensation :

Exemple de pont thermique

cette vapeur d’eau contenue dans l’air se transforme en eau quand la température de l’air baisse pour atteindre le point de rosée. (non-couvert)


1m³ d’air à 0°C contient 4g de vapeur d’eau et 16 g à 20°C.


=> Les murs en contact avec l’extérieur, se couvrent alors de taches de moisissure noirâtre typique, dans les anglées et aux arêtes des plafonds.


Un adulte évacue +/- 5l d’eau /jour et ses activités (douche, cuisson, plantes…) +/- 15 l /jour.


Le pont thermique : c’est lorsque le mur intérieur n’est pas convenablement isolé de l’extérieur ; à cet endroit, le mur est donc plus froid et condense la vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant.


Les 5 causes à la condensation :

Exemple d'humidité par condensation

  • une mauvaise isolation des murs extérieurs
  • pas assez de chauffage dans le bâtiment
  • pas assez d’aération ou mieux, de ventilation des locaux
  • activité humaine (cuissons, séchoirs, plantes, bains, chauffages d’appoint au gaz, à mazou...)
  • une entrée d’eau dans la pièce (rupture de tuyau, inf de toiture...)

Cas particulier pour les constructions neuves :

- Parfois aussi des humidités de construction :

en effet, dans les constructions neuves contiennent encore, au moment de la réception, +/- 5000 l d’eau dans les mortiers, plafonnages, chapes… qui disparaître d’elle-même en +/- 1 an.


2. Les dégâts :

Sur la personne :

altération de la santé par dégradation de la qualité de l’air ambiant, et chez les personnes sensibles, des maladies liées à l’O.R.L.(otite, Sinusite,…), ou aux voies respiratoires : bronchites asthmes,...

Sur le bâtiment :

décollage des peintures, papiers peints ou / et des enduits, moisissures, tâches sur de multiples supports, salpêtre, décollement des papiers peints et enduits, mauvaises odeurs,... dans les cas graves, parfois même stabilité du bâtiment altérée.


3. Prévention :

  • Lors d’une construction de maison individuelle, il est important de prêter une attention particulière aux dispositifs d’étanchéité afin d’éviter les risques d’humidité par infiltration ou capillarité.
  • La meilleure des préventions est une bonne ventilation (mieux qu’une simple aération quotidienne de vos locaux d’habitation (5 minutes suffisent), elle a en outre d’autres effets positifs sur la qualité de l’air que vous respirez (débarras de bons nombre de polluants).
  • Ne pas obstruer les grilles d’aération, en réaliser dans chaque pièce si possible. (Obligatoire dans une salle de bain).

4. Traitements :

- En cas de fuites :

Vous devez bien sûr, traiter le problème en fonction de son origine, réalisez l'étanchéité de la toiture, des conduits de cheminées, de la souche de cheminée...
Laisser respirer le support mis à nu pendant +/_ 6 semaines (utiliser si nécessaire un déshumidificateur pour accélérer le séchage)

- En cas d’humidité ascensionnelle :

si on ne peut pas ou que partiellement stopper l’origine de l’humidité, on peut forer des trous en quinconce dans les murs et y injecter des produits hydrofuges à base de résine (à réaliser de préférence par un professionnel).

- En cas de capillarité :

  • aérienne: utiliser des produits hydrofuges (ou mieux, barder le mur extérieur) afin d’empêcher l’eau de pénétrer le matériau.
  • souterraine : protéger le mur par un cimentage hydrofuge, un produit bitumeux (coaltar...), puis un matelas noppé (platon...), les noppes vers l’extérieur afin de faire glisser l’eau vers le bas et éventuellement réaliser un drain en pente le long du dit mur.

- En cas de condensation :

une bonne isolation thermique (par un revêtement isolant) permettra d’éviter une condensation excessive qui se réalise dans un air chaud mis en contact avec un élément froid (mur donnant sur l’extérieur...).

Aérer ou mieux, ventiler au moins quelques minutes chaque jour.

Surtout changer les habitudes de vie : ne pas faire couler d’eau bouillante, attention aux chauffage à pétrole, au sèche-linge,...


En cas de doute entre infiltration et condensation sur un mur extérieur (le traitement est tout différent) : réaliser le test de la bombe à carbure.


Remarque :
On peut minimiser les effets d’un pont thermique en « isolant le mur froid en contact avec le mur extérieur (par exemple, en réalisant un cloisonnage aéré devant ce pont).