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Bureau d'expertise immobilière

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La mérule (serpula lacrimans)


1) Conditions de développement de la mérule

Le développement de la mérule est soumis à un certain nombre de conditions : il faut un substrat adéquat, le champignon doit disposer d'une quantité suffisante d'humidité et d'oxygène et la température de l'air des locaux doit se situer dans certaines limites.

Les spores de la mérule ne germent que lorsqu'elles rencontrent du bois suffisamment humide. Dans le premier stade du développement, une humidité élevée est également nécessaire.

Mais a un stade plus avancé, le bois sec sera aussi attaqué, étant donné que le champignon peut, par ses cordons, amener lui-même l'humidité nécessaire à sa croissance.

La croissance optimale de la mérule se fait à une humidité du bois d'environ 30%. Cependant, le bois peut déjà être attaqué à partir d'une humidité de 20%. En présence d'une quantité moindre d'humidité, la croissance ne se déclenchera pas. La température de l'air idéale pour le développement du champignon est de 18 à 20 °C, quoique la mérule reste active entre 3 et 25 °C. Il s'agit là de températures normales dans un bâtiment.

Pour son développement, la mérule a aussi besoin d'une certaine quantité d'oxygène. On peut considérer que, dans les bâtiments, il v a toujours de l'oxygène en suffisance. Il apparaît que, sur ces quatre conditions. l'occupant ne peut agir de façon efficace que sur le substrat et sur l'humidité du bois pour enrayer la croissance de la mérule.

On peut rendre le substrat inadéquat en traitant le bois au moyen de produits de préservation et empêcher la prolifération de la mérule en appliquant sur et dans le bois des substances actives nocives pour ce champignon.

De bonnes conditions d'occupation et un entretien correct du bâtiment sont de nature à limiter la quantité d'humidité nécessaire au développement de la mérule.


2) Indices de détection de la présence de mérule


Lors d'un tel contrôle, certaines constatations amènent parfois à supposer l'existence d'une attaque de la mérule :

  • les changements de couleur du bois
  • le bruit sourd du bois lorsqu'on 1"ausculte"
  • la présence de zones fragiles et tendres dans le bois (décelées à l'aide d' un poinçon ou d' un tournevis)
  • les déformations des éléments en bois (faces extérieures concaves ou convexes)
  • les fissures divisant la surface du bois en petits rectangles
  • l'odeur de champignon
  • les taches et la décoloration sur les murs, le plafonnage, le papier peint ...
  • la présence d'une poudre brune (spores)
  • les filaments ou les cordons, le mycélium ou les fructifications.

Bien que la totalité de la construction doive être contrôlée, certains endroits sont malgré tout plus sensibles à l'apparition de ce phénomène que d'autres.

Ainsi, une attaque de mérule se déclenchera souvent aux endroits humides :
au niveau des gouttières, des extrémités de poutres encastrées dans la maçonnerie, des fenêtres ouvertes ou fermant mal, dans les réserves de bois entreposées dans les caves, à l'arrière des lambris, dans les vides sanitaires,...
L'identification du type de champignon sera réalisée par des spécialistes.


3) Techniques de traitement de la mérule

Pour les éléments en bois

Le bois attaqué doit être éliminé.

En outre, il faut tenir compte d'une zone de sécurité au-dedans de laquelle tout le bois, même le bois apparemment sain, sera enlevé.

Les immeubles classés dans lesquels certains éléments en bois ont été mis en œuvre constituent une exception à cette règle générale.
Dans ce cas, on convient d'appliquer des techniques spéciales.

Lors de l'élimination des parties attaquées du bois, il faut toujours assurer la stabilité de l'élément. Il peut s'avérer nécessaire de prévoir des supports provisoires, de mettre en oeuvre des renforcements supplémentaires,... Seuls des spécialistes sont à même de prendre de telles décisions.

Les parties enlevées doivent être transportées au plus vite vers un endroit approprié et doivent y être incinérées.

Le bois attaqué ne peut jamais demeurer sur le chantier et ne peut pas non plus être utilisé pour combler d'anciens puits d'eau de pluie ou être entreposé afin de servir de combustible pour un poêle à bois ou un feu ouvert.

Les parties éliminées doivent être remplacées par du bois sain, traité préventivement, ou par des matériaux suffisamment durables de par leur nature.

Pour la maçonnerie

La maçonnerie où la présence de 1a mérule a été constatée doit être nettoyé d'une main experte.

Le plafonnage doit être enlevé et évacué. Toutes traces de cordons de champignons, de mycélium et de fructification, doivent être rassemblées pour être ensuite incinérées.

En complément du nettoyage, on peut éventuellement passer la surface de la maçonnerie à la lampe à souder.

Au cours de cette phase préparatoire, les locaux infectés seront soigneusement nettoyés et aérés.

Il convient absolument, à ce stade-ci. d'éliminer la source d'humidité responsable du développement de la mérule, si cette opération n'a pas été réalisée précédemment.

Une fois ces traitements préparatoires soigneusement exécutés, le produit de préservation choisi peut être appliqué et ce, en deux étapes :

  • le traitement en profondeur : on fore, dans les éléments, des trous, pas trop distants les uns des autres, dans lesquels on introduit le produit de préservation, sous forme de liquide, de cartouche ou de pâte, jusqu'à saturation des parties de construction à traiter
  • le traitement en surface :on applique le produit fongicide sur la surface par aspersion sous une légère pression, en veillant à ne pas former de voile de vapeur.

Le traitement doit se clôturer par une ventilation abondante des locaux. Celle-ci peut durer de quelques heures à, quelques jours selon les produits utilisés.